Consultation des contributions > Par auteur > Soubre Valérie

L'Agir évaluatif partagé ou la définition d'un Agir ensemble dans l'enseignement supérieur
Valérie Soubre  1, 2@  
1 : UR Confluence Sciences et Humanités UCLy Pôle 4 Education, personne, accompagnement  -  Site web
UCLY
2 : Evaluation, régulation et différenciation des apprentissages  (EReD)  -  Site web

Cette communication se propose de réfléchir à la possible définition de la notion d' « agir ensemble » comme objet d'étude dans l'enseignement supérieur. Son enjeu est d'investiguer plus spécialement des processus et des phénomènes pour tenter de circonscrire et préciser la notion de l' « agir ensemble » en contribuant à la définition par ces objets, concepts et courant auxquels elle pourrait être attachée. Pour ce faire, nous convoquerons le concept de microculture de classe, dans le cadre épistémologique de la perspective située, afin de donner à voir en quoi la co-construction de celle-ci pourrait permettre de caractériser un « agir ensemble ».

 Plus particulièrement, nous nous intéresserons aux pratiques de classe qui font appel à différentes modalités d'autoévaluation de l'élève (Allal, 1999) et qui interrogent la posture de l'enseignant et la place de l'apprenant dans la régulation de son apprentissage au sein d'un espace didactique commun. L'enjeu de notre recherche sera d'investiguer plus spécialement des processus et phénomènes qui relèvent de ce que nous appelons un « agir évaluatif partagé » (Soubre, 2021). Ce dernier nous amènera à penser non seulement l'implication des étudiants dans des démarches d'autoévaluation, mais aussi des espaces d'évaluation collaborative et de construction de significations autour de l'évaluation entre enseignants et apprenants et entre apprenants à propos d'objets de savoir identifiés (Mottier Lopez, 2015a). Plus spécialement, notre projet est d'observer ce que signifie et implique une telle conception de l'évaluation des apprentissages des étudiants dans des classes de langues étrangères (français langue étrangère et espagnol) dans l'enseignement supérieur.

Nous avançons l'hypothèse que si les processus de l'évaluation parviennent à être optimalement partagés par les acteurs de l'enseignement et de l'apprentissage, les effets formatifs s'en trouveront augmentés, tant dans leurs modalités que dans leurs qualités, et ce, au bénéfice de l'enseignant, de l'élève et des savoirs en jeu. Simultanément, nous nous questionnerons sur la co-construction avec les étudiants d'une culture évaluative collaborative.

Ainsi, notre communication s'attachera à présenter le cas d'un dispositif de développement professionnel mettant en jeu trois enseignants, deux classes (une de français langue étrangère et une d'espagnol), 30 étudiants, sur une année académique (deux semestres) à l'université française (le nombre d'heures de formation pour la classe de FLE est de 208 heures par semestre et pour la classe d'espagnol est de 30 heures par semestre) en vue de co-construire des dispositifs et des outils d'évaluation entre les enseignants et les étudiants, de co-construire une culture partagée de l'évaluation à l'aide de dispositifs biographiques et réflexifs (portfolio, livret d'apprentissage, bilan réflexif...).


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