Agir ensemble c'est aussi intégrer l'ensemble des citoyens et nous pensons qu'il est très important de remédier à ce qui peut être compris comme un déficit de justice sociale en l'occurrence le manque d'intégration des jeunes réfugiés à Chypre et le manque de reconnaissance de leur qualifications linguistiques et de leur apport culturel. Une cohésion sociale durable souligne la nécessité de contacts entre les communautés et une adaptation socioculturelle dialectique, notamment par l'apprentissage de la culture d'accueil, de la langue et par le contact avec les membres de la société hôte (Salehy et al., 2003 : 853). Trois concepts clefs structurent notre présentation : Acculturation (processus), Valorisation (des compétences), Intégration (apprentissage). Nos résultats de notre enquête encore en cours auprès de réfugiés à Chypre montrent que les besoins d'intégration dépendent du groupe ethnique particulier. Par exemple, un membre de la communauté afghane n'a pas recherché sa propre communauté mais il a plutôt recherché des liens avec des Chypriotes grecs. Il a aussi trouvé des liens entre les musiques des deux pays ce qui a facilité, selon lui, l'acceptation et l'apprentissage de cette langue nouvelle. Cet exemple rappelle le concept d'intelligences multiples de Gardner et serait donc à retenir dans les classes. D'un autre côté, de nombreux réfugiés africains ont ressenti le besoin de se réunir avec leur propre communauté pour faciliter l'intégration. Il y a donc un besoin de contextualiser le processus d'intégration, ainsi notre approche sera centrée sur une approche interculturelle et sur un apprentissage socio affectif.